Rupture...

écrit il y a déjà quelques années...

Je vais la quitter, ça ne pouvait pas finir autrement.

Pourtant, le soir où je l’ai rencontrée, elle m’a fait une impression comme rien n’avait pu auparavant.

C’est un ami qui me l’avait présentée, il avait dans le regard un air de défi. Un regard qui semblait me dire « elle n’est pas pour toi, tu n’oserais jamais toi… »

Alors forcément, grand con borné et orgueilleux, j’ai foncé tête baissée.

Quelques mois plus tard, j’entrais en elle, vainqueur en un seul round.

Très vite, j’ai commencé à la modeler à mon image. C’est le premier réflexe, je tombe sous le charme, mais une fois l’effet passé, ma nature reprend le dessus et je n’ai envie que de me voir à travers elle.

Résultat, une lassitude facile s’installe. Enfin, je l’ai installée, forcement c’est ma chose alors j’en fais ce que je veux. Je l’habille de façon ridicule ou puérile et en plus je m’en vante. Je la montre avec un air de modestie mal joué, je ne m’en cache même pas.

Alors très vite, trop vite, je ne peux plus la voir car je n’aime plus l’image qu’elle me rend.

Ce moi sans profondeur, sans surprise, qui ne changera jamais.

Il n’y a que dans les contes de fée que les miroirs vous aident à grandir et à évoluer…

Mais la prochaine fois, oui la prochaine fois je jure de ne plus refaire ce genre de connerie.

La prochaine fois, je ne choisirai pas seul la décoration de ma maison……