Pour certaines et certains, cela sonne comme une supplique que l’on exprime dans un souffle avant l’inéluctable demi tour définitif de l’autre, la dernière seconde, symbole de la fin de la rupture suivie par les longues journées du deuil.
Cette ville m’était totalement inconnue, à peine un nom sur lequel je roulais parfois sans prendre le temps de m’y attarder.
Ca arrive souvent aujourd’hui, je pénètre et je ressors sans trop me soucier des traces que je laisse, je regarde à peine ce qui demande à être vu car seul un endroit particulier m’attire dans la cité. Elle n’a qu’un seul intérêt à cet instant précis.
J’entre, je prends ce que j’y suis venu chercher et je repars.
Je vais la quitter, ça ne pouvait pas finir autrement.
Pourtant, le soir où je l’ai rencontrée, elle m’a fait une impression comme rien n’avait pu auparavant.
C’est un ami qui me l’avait présentée, il avait dans le regard un air de défi. Un regard qui semblait me dire « elle n’est pas pour toi, tu n’oserais jamais toi… »
Alors forcément, grand con borné et orgueilleux, j’ai foncé tête baissée.
Ça faisait longtemps que je n’avais pas pensé à Lui.
Lui, c’était un ami. Le genre de mec qui pouvait vous faire baisser les yeux quand il mettait le doigt là où ça faisait mal car, à un ami, on raconte ce qui vous fait souffrir…