mardi 12 avril 2011

De passage...

écrit il y a déjà quelques années...


Cette ville m’était totalement inconnue, à peine un nom sur lequel je roulais parfois sans prendre le temps de m’y attarder.
Ca arrive souvent aujourd’hui, je pénètre et je ressors sans trop me soucier des traces que je laisse, je regarde à peine ce qui demande à être vu car seul un endroit particulier m’attire dans la cité. Elle n’a qu’un seul intérêt à cet instant précis.
J’entre, je prends ce que j’y suis venu chercher et je repars.





J’ai violé cette ville comme on baise parfois, sans écouter, surtout ne pas écouter.
Ce jour là, je venais dans cette ville là pour qu’elle me reçoive, pour qu’elle m’accepte, je voulais tout voir même ce qui n’est pas forcément agréable à regarder, tout ressentir même ce qui n’est pas plaisant à éprouver…
Je n’ai pas tout vu cependant, une cité comme celle là ne vous montre jamais tout aussi facilement…

J’allais repartir quand mon regard a été attiré par un petit chat roux qui sautait rageusement contre une fenêtre à l’intérieur d’un appartement.

Vous avez déjà entendu le miaulement d’un de ces félins qui n’arrive pas à capturer la mouche qui se colle, moqueuse, de l’autre coté de la fenêtre ? On dirait une plainte agacé et chevrotante, entre la tristesse de ne pouvoir céder à ses instincts et la colère de laisser échapper une proie à sa portée…




Je me suis mis à rêver que ce chat était le mien, qu’on était dimanche... Elle était là, sa tête sur mon ventre... Nous n’étions pas bien réveillés encore car nous étions sortis tard dîner chez des amis...Nous étions en train de rire de voir notre chat s’énerver de si bon matin…

Je me suis mis à aimer cette ville.

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